mercredi 21 novembre 2012

Chloé, un ratage juridique et policier abracadabratesque relié au manque de moyens de la justice et de la police

Mercredi 21 novembre 2012


Suite de l'article (lien)

Une jeune fille kidnappée près de son domicile, (Barjac, dans le Gard) violée pendant 6 jours et embarquée dans le coffre d'une voiture, retrouvée presque par hasard par la police allemande après un léger accident -un miracle, en relativement bon état si l'on peut dire-...  par un multirécidiviste du viol libéré de peu après quelque chose comme 4 (?) ans de prison théoriques, sous contrôle judiciaire évidemment, ça va de soi.

 Là, c'est le couac : lors de la levée d'écrou (ou du passage chez le juge?) on lui demande tout bêtement son adresse, qu'il donne, la personne chez qui il devait être hébergé a renoncé et il compte se rendre à Avignon dans un foyer. Et c'est tout? On ne vérifie pas? Non, mais on avertit le JAP de la ville par fax... sans téléphoner ensuite pour s'assurer qu'il l'a bien reçu.. Un fax qu'il ne retrouve plus à présent, qu'il n'a peut-être jamais eu, ou paumé? A-t-on oublié de l'envoyer? Ou envoyé à une mauvaise adresse? Nul ne sait, mais il reste que personne ne sait où localiser ce délinquant considéré comme ultra dangereux... qui continue son petit bonhomme de chemin comme c'était à prévoir. 

Mais ce n'est pas tout: lorsque Chloé a disparu, les policiers ont méthodiquement consulté comme on voit dans les séries tévé la liste des délinquants sexuels de la région et au delà, mais là, ce n'était pas comme dans les Experts où on voit immédiatement apparaître sur l'écran le visage et l'adresse des gus, il n'y a plus qu'à aller les visiter tous et hop c'est la pub avant la découverte du coupable. Là, il n'y figurait pas. Pourquoi ? Retard de transmission : il était encore considéré  comme détenu.

Cela rappelle le jeune gars qui comparaissait comme primo délinquant devant le juge pour une histoire de cambriolage simple, (un sursis, une peine modique à prévoir sans doute)... lorsque soudain celle-ci, pensive depuis un moment, s'exclama en le fixant "mais je vous connais Monsieur"... regard évasif de celui-ci, mal à l'aise... elle insiste, fermement "si je vous connais, vous n'étiez pas jugé à Nîmes pour une affaire semblable... il y a... voyons... deux mois je pense?" Le gars tout penaud opine... "Et vous aviez pris.. deux mois avec sursis..." (Qui en principe tombe... En principe.)

"Mais comment se fait-il que ce ne soit pas enregistré?" s'étonne-t-elle à mi voix tournée vers son greffier. Un vague murmure dans lequel on entend tout de même distinctement "retard dans les enregistrements... pas assez de personnel... pas remplacé"... Si bien que sans le sens de l'observation de la jeune femme, celui-ci était primo délinquant, et du reste il le "fut" juridiquement bel et bien (tant que la condamnation n'est pas couchée sur formule, elle n'existe pas, de même si elle a eu lieu en deçà du délai d'appel -2 mois- car alors elle n'est pas considérée comme définitive et ne compte pas). Moralité, si vous voulez devenir délinquant, agissez vite après avoir été serré une première fois.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire